Je rentre en terminale, et je découvre les joies de la philosophie. Non non ce n'est pas ironique. C'est vrai, on aurait pu voir cette phrase sur 150 blog de lycéens fraichement passé en terminale, se considérant comme adulte et mature, mais n'aimant pas apprendre. C'est trop prise de tête la philo quoi.
Est-ce parce que mon professeur est intéressant que la philosophie m'intéresse? Je ne pense pas. Je trouve cependant que c'est un élément primordial dans l'éducation d'un jeune et qu'il est peut-être dommage qu'il n'arrive que maintenant. Mais ceci dit, si les réactions tournent si souvent autour de "c'est nul, chiant, soporifique", il est compréhensible que, dans une société et une éducation égalitaire, on préfère laisser tomber la philosophie pour contenter les élèves les plus médiocres, ceux qui ne souhaitent rien apprendre.
C'est drôle, d'ailleurs, ces histoires d'égalité scolaire, d'égalité d'intelligence et des chances.
Socrate (il me semble) préconisait une société basée sur une oligarchie intellectuelle. Certains hommes, les esclaves, effectuaient les tâches nécessaires, les travaux. Les autres n'étaient occupés que par les loisirs. Ils étaient donc constamment libres d'apprendre, de réfléchir, en se détachant entièrement de ce qui s'apparente à des besognes nécessaires à sa survie.
Pourquoi avons-nous abandonné ce système (déjà présenté donc à l'époque de la Grèce antique) au profit d'une égalité démagogique?
A cause de l'Histoire. Et on ne risque pas d'y retourner de sitôt grâce à la démagogie et à la médiocratie qui s'installe chez les Modernes. D'autant plus que les plus bruyants sur le retour à l'oligarchie ne sont pas les plus souhaitables (je pense à certains groupuscules et certaines sectes).
RépondreSupprimer"Occupé que par les loisirs" <- c'est un raccourci que d'appeler tout ce qu'ils faisaient loisirs.
De plus, tu ne ferais pas forcément partie des privilégiés dans ce système, ce n'est pas parce que tu aimes la philosophie et aimes remettre les choses en question que tu es une philosophe qui remette les choses en questions, justement.
Il faudrait alors remettre les choses dans un contexte contemporain. Avec l'apparition - au cours des siècles et l'explosion au cours du dernier siècles - d'autre type de loisir que la pensée (qui ne devient alors plus tellement un "loisir") et bien la situation d'esclaves ne serait pas si "mauvaise" que l'ont laissé entendre les "lumières".
RépondreSupprimerGlobalement que fait-on aujourd'hui ? On survie. On part travailler homme comme femme (parce qu'on a apposer l'égalité) et nous voici rentré que l'on s'adonne à quelques "plaisirs", quelques loisirs médiocre. Ce peut être le jeux vidéos, le porno, la construction de chalet en allumette.
Ne sommes nous pas alors des esclaves ? Et n'est-ce pas si deplaisant au fond ?
Bien sur que çà l'est haha ! Voyons on vous a inculqué un besoin de "Revolte" nous les Philosophes des lumières, on vous a inculqué l'orgueil et la "dignité" humaine !
Mais qu'est-elle devenu cette "dignité" humaine ? Je joue à des jeux vidéos et tache d'avoir un quota de "vie" pour ne pas terminer no-life parce que l'orgueil - le mien et celui des autres - me refuse à le devenir, ce n'est pas bien.
Etre pleinement "esclave" rendrait le "nolife" heureux. En échange de quelques services ils pourraient ensuite s'adonner sans honte à tous ses loisirs "d'esclave".
Certain s'offusqueront encore, c'est l'orgueil toujours, mais au fond ils s'y plairaient beaucoup.
L'exemple de la mère au foyer est un peu nuancé mais c'est au fond la même chose et illustre aussi bien le "probleme" des Lumières. La femme doit travailler, voici un droit acquis et une dignité aussi ! Mais combien de femme s'ennuient, s'ennuient de faire des études et de devoir faire un travail qu'elles n'aiment pas alors qu'elles preferaient s'occuper d'enfants et de mari ?
Les véritables "Socrate" contemporain d'une tel société ne seront pas aussi nombreux qu'on pourrait le croire et tous ne se bousculeront pas à cette tache.
Et pourtant eux, ces "Socrate" s'ils le deviennent, à plein temps, devraient pouvoir penser et mettre en place un véritable essai du "bonheur" sur terre.
A Criterium : Le loisir désigne, étymologiquement, tout ce qui se distingue du travail obligatoire.
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